SIX QUESTIONS A BLAISE ET GISELE
Suite à leur mariage le 01/10/05, M et Mme Lecadou ont reçu la visite de l'équipe de rédaction du blog le 11/10/05. Nous vous livrons ici l'ntégralité de l'entretien que nous avons eu avec Blaise et Gisèle.
Equipe du Blog: Presentez-vous à nos
amis et dites-nous un peu depuis combien de temps vous vous connaissez.
BLAISE:
Je m'appelle LECADOU Blaise Leka, j'ai 35 ans. Je suis comptable dans
une société de la place et je suis père d'une fille du nom de Ange Théodora.
GISELE:Je me nomme Kamanan Ahissia Gisèle, j'ai 28 ans. Je suis en sixième année de pharmacie.
BLAISE.:Nous
nous sommes rencontrés vers la fin des vacances 94-95. Moi étant à
Dimbokro, Gisèle avait été chargée par une amie à elle de m'annoncer un
décès. Dans notre conversation téléphonique, une chose m'avait frappé.
C'était sa diction. A la fin des vacances ce qui a coincidé avec mon
retour sur Abidjan, j'avais pris la décision de la renconter.
GISELE.:
Nous avons par la suite eu notre première sortie et c'était
lors d'un concert des woody et j'avoue que j'ai beaucoup apprécié ce
concert...(rire) puisque j'étais en galante et charmante compagnie.
E. B.: Comment êtes-vous arrivés au
mariage? Est-ce à travers les conseils des uns et des autres, votre
entourage, pour suivre la mode... dites-nous un peu?
BLAISE: Très tôt dejà, l'idée de me marier était née, mais il y avait beaucoup d'obstacles.
Tout
d'abord à mon niveau, je n'étais pas trop chrétien, mais religieux
parce que ce qu'il faut savoir, il y a une diférence entre chrétien et
réligieux. Par contre Gisèle avait une bonne base, chose qu'elle a
acquise aux côtés des parents qui sont très engagés et qui lui ont
inculqué une éducation chrétienne. C'est même elle qui petit à petit
m'a poussé à changer un peu ma vie. En suite, il y avait le problème
des parents qui étaient un peu reticents quant à notre relation.
C'était normal après tout. Nous étions tous deux encore élèves, et
surtout que Gisèle avait opté pour des études relativement longues (la
pharmacie). Le mariage sous-entendait peut-être interruption de ses
études.
GISELE:
Je me rappelle aussi qu'au tout début, ma mère avait souhaité renconter
Blaise, chose qui a été faite et elle l'a beaucoup apprécié.
BLAISE:
Alors du fait que nous soyions tous deux encore sur les bancs, nous
avions pris ensemble la décision de mettre l'accent sur nos études afin
de pouvoir realiser notre rêve, mais aussi afin de pouvoir s'assurer
une certaine indépendance vis à vis des parents. On a aussi décidé de
marcher selon les voies de Dieu d'où notre choix de vivre la chasteté.
Avant cela, nous nous rencontrions souvent. Cette expérience a duré un
an. nous n'avions pas à l'époque de groupe de prière et personne pour
nous encadrer. Nous avons donc rechuté.
GISELE:
On s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de blocage dans notre vie.
Les choses n'avançaient pas trop comme lorsque nous vivions notre
chasteté. C'est durant la période de relachement que nous avons eu
notre fille.
BLAISE: Après la naissance
de Théodora, notre fille,voulant nous marier, c'était difficile.
N'étant pas baptisé, et Gisèle ne pouvant communier, nous avions pris
la décision de s'asseoir et de discuter. J'ai entamé des démarches par
rapport au mariage mais en vain. La soeur Paulette nous a alors
conseillé le groupe des cheminants en nous mettant en contact avec
Bossou Didier (membre fondateur du groupe). Aussi faut-il souligner que
la Communauté catholique Mère du Divin Amour a été un point de départ
de notre nouvelle option de vie.
GISELE:
Avec la CMDA, nous avons participé à beaucoup de retraites et de
formations surtout moi à celles des femmes chrétiennes. Cela m'a permis
de surmonter la tentation de vivre sous le même toit que Blaise avant
le mariage. Or c'était la proposition des parents. La suite vous la
connaisez, Cheminement dans un groupe, et le mariage.
E. B.: A travers
vos reponses, nous nous rendons compte que vous avez opté pour un choix
de vie assez spécial. Cela nous amène à vous demander, qu'est ce que le
cheminement et quels ont été pour vous les éléments fondamentaux qui
ont permis à votre relation de tenir jusqu'à en arriver au mariage?
GISELE:
Le cheminement est un temps d'observation, de connaissance mutuelle.
C'est une période pendant laquelle deux personnes décident de marcher
ensemble, d'apprendre à se connaitre, à mieux se connaître dans le but
de fonder un foyer.
BLAISE: Comme
éléments fondamentaux, il y a Dieu qui a été le centre de notre
relation. Nous devons aimer Dieu plus que nous même. La vie séparée
aussi nous a beaucoup aidé.
GISELE: Le fait de s'accepter, de se
comprendre a été aussi un élément important. Blaise a été beaucoup
compréhensif. L'amour nous a construit petit à petit à construire
quelque chose de solide.
E.B.: Qu'est ce que vous appreciez le plus chez votre conjoint(e)?
GISELE:
Sa générosité, il aime beaucoup, il est beaucoup aimant, et exprime son
amour. A la naissance de notre fille, je me suis rendue compte qu'il
était un père attentif.
BLAISE: C'est
une bonne conseillère. Elle essaie de me mettre sur le bon chemin et
elle prend beaucoup soin de moi. En somme elle est "bien".
E. B. : Pour vous, quels pourraient être les obstacles à un bon cheminement?
BLAISE:
Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on ne peut pas être amis du monde et
amis de Dieu. On ne peut pas cheminer et frequenter les maquis,
regarder les films pornographiques... Il faut faire attention à son
comportement. Il faut couper radicalement avec ces habitudes pour ne
pas succomber.
GISELE: La cohabitation,
la proximité font que l'on peut s'écarter du chemin que l'on s'est
choisi. La non pratique des sacrements, entendez par là l'Eucharistie,
le manque de Prière, le manque de lecture de la parole de Dieu
car la parole es vie peuvent être un obstacle au cheminement.
Vous savez, avec la prière, on peut bénéficier du secours de Dieu.
E. B.: Quels
conseils pouvez-vous donner aussi bien aux jeunes qu'aux adultes qui
voudraient s'engager sur la voie du mariage mais qui encore aujourd'hui
restent indécis, hésitant j'allais dire?
BLAISE:Donner
sa vie à Dieu quand on décide de cheminer, c'est marcher à la suite de
Dieu. Nous devons modeler notre comportement à la lumière de
l'Evangile. ce que nous vivons, c'est la volonté de Dieu et sa volonté
est de voir les hommes heureux, c'est aussi la certitude de les voir
bâtir quelque chose de durable.
On
ne doit pas se contenter sulement de militer dans les mouvements, il
dfaut aussi avoir des cassettes d'enseignement, aller à des campagnes
d'évangélisation. Il faut veiller à ne pas être des chrétiens de
dimanche.
GISELE: Que les jeunes se
rendent compte que pour pouvoir construire une chose durable, il faut
la construire sur le roc qu esr Jesus et ce à la lumière de
l'Evangile. Il faut être un familier de Dieu, lire la parole de Dieu
car Dieu y est présent.
Le fait d'avoir été radical dans notre choix nous a beaucoup aidé. Je termine par cette parole: "Dieu honore ceux qui l'honorent. On lui a démandé quelque chose dans la sincérité du coeur et il nous a exaucé."
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